dimanche 28 juin 2015

Critique: Vice Versa










Un nom peu clair pour la VF (car la VO , Inside Out, veut dire Dedans Dehors). Mais ne vous laissez pas rebuter!

Nous faisons connaissance avec les "petites voix dans nos têtes, " c'est à dire les cinq émotions principales: Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût. Plus précisément, celles d'une fillette appelée Riley.



Joie naît la première, alors que la nouvelle-née croise  le regard de ses parents. A ce moment, il lui suffit d'effleurer la tablette de contrôle du bébé...Mais Tristesse naît trente secondes après, déclenchant des pleurs.



A partir de là, les autres émotions apparaîtront l'une après l'autre.
Peur permet de protéger Riley de ce qui pourrait être dangereux, Dégoût de ce qui pourrait l'empoisonner (au physique comme au moral) et Colère réagit face à l'injustice.




Mais à quoi sert donc Tristesse, à part faire pleurer la fillette quand on la traîne au supermarché, qu'elle fait tomber son cornet de glace ou déchire une peluche? Joie, depuis toujours l'émotion principale de l'enfant, n'en a aucune idée et cherche généralement -avec succès-à éloigner cette collègue de la tablette de contrôle.



Ça marche plutôt bien: Riley,naturellement joyeuse, et ses parents habitent une maison avec jardin au fin fond du Minnesota, un état très rural et fréquemment enneigé (à la frontière du Canada).


 La fillette, toute petite, à appris à patiner sur les lacs gelés et depuis joue régulièrement au hockey avec son équipe des Chiens de prairie.



Depuis toute petite aussi, elle connaît  son amie Meg qui est dans l'équipe également. Enfin faire des bêtises, et l'honnêteté sont  des composantes importantes de sa personnalité.


C'est comme Disneyland, il y a un plan!


Autour du centre cérébral (où officient et habitent les émotions, au centre d'un précipice) gravitent en conséquence les îles de la famille, l'amitié, le hockey, les bêtises et l'honnêteté. C'est tout pour le moment, et vu qu'il reste beaucoup de place, on devine que c'est le fait que Riley soit toujours une enfant qui fait que sa personnalité est peu complexe. Et alors que cette dernière a 11 ans : "Que pourrait-il arriver?"

Et bien, le père de Riley décide de monter sa propre entreprise, et a besoin de s'installer à San Francisco pour cela-littéralement à l'autre bout du pays. Disons que passer de la rase campagne à la mégalopole est pour  le moins dépaysant (l'équivalent ici serait d'aller de la Franche-Comté à Toulouse ou Marseille).



Pour ne rien arranger, la nouvelle maison sans jardin est petite et lugubre. Mais Joie, fidèle à sa réputation ,ne se laisse pas démonter, tentant  de tout positiver... (la mère de Riley la félicite d'ailleurs de cette attitude) Cela devient de plus en plus dur quand il s'avère que la pizzeria du coin propose uniquement des produits au brocoli, l'aliment détesté de Riley.



Tristesse vient alors à tripoter le premier souvenir de drôlerie de l'enfant, qui avec quatre autres est au milieu du centre cérébral et maintient les îles. (les autres sont d’habitude aspirés tous les soirs dans la mémoire à long terme) Ils ont tous l'aspect de billes dorées (la couleur de Joie) mais le souvenir se teinte de bleu (comme Tristesse) et l'île s'éteint. Joie intervient, les billes redeviennent dorées, et elle rappelle  à Tristesse de ne toucher à rien puisqu' apparemment elle a la capacité de modifier les souvenirs.



Le lendemain n'arrange hélas pas les choses : en se présentant à l'école, Riley se souvient subitement qu'elle ne patinera jamais plus sur les lacs gelés avec ses parents...Et se met à pleurer.



Joie, horrifiée de l’intervention de Tristesse, tente de lui faire  lâcher un souvenir essentiel-et ils tombent tous, tandis que l'aspiration se déclenche de façon inopportune: Joie, Tristesse et les souvenirs principaux sont jetés de l'autre côté du précipice, près de la mémoire à long terme.



Riley ne peut plus qu'éprouver du dégoût, de la peur et de la colère tandis que ses îles de personnalité sont éteintes. Autant dire que ça promet des ennuis si la situation ne se rétablit pas vite. Mais marcher à partir de l'île des bêtises se révèle impossible; elle s'écroule et tombe dans le vide mémoriel d'où aucun souvenir ne revient. Joie et Tristesse marchent vers la mémoire à long terme, qu'elles sont obligées de contourner. Commence un long voyage dans l'esprit pour regagner le centre cérébral.



L'idée d'une tête "habitée" n'est certes pas nouvelle, on l'a vue par exemple dans Il était une fois la vie, avec son unité centrale du cerveau où Maestro voyait le monde à travers un écran.



Dans le court-métrage de Disney (déjà) Raison et Emotion chroniqué ici, et où cette fois toutes les émotions étaient représentées par un seul  personnage, contrebalancé par la raison.



 Ou bien Cranium command, attraction aujourd’hui fermée de Disneyworld.




La sitcom Herman's Head qui est inédite en français, Herman ayant l'esprit habité de la sensibilité, la luxure, l'anxiété et l'intellect.


 Dans le film norvégien Simon au pays des globules, le cerveau du grand-père du jeune Simon est habité d'un vieux savant, mais les émotions résident dans le cœur où est dressé un palais de l'amour.


Sans oublier tous les spots de pub de la saga Allianz "Dans la tête de Claude", où la raison est entourée d'un panel d'émotions encore plus nombreux qu'ici.



Mais là, nous ne sommes pas dans le cerveau, (ni même le cœur donc) c'est bel et bien l'esprit de Riley qui est représenté...Même si la séquence "gel du cerveau" semble contredire cet état de fait (au début, Riley avale trop vite du granité et un coup de froid gèle ses émotions).




La raison semble absente (elle paraît résulter de  la concordance des émotions) .J'avoue, c'est représenté de façon très créative, de l'imagination qui ressemble  à un parc d'attraction au train de la pensée en passant par le studio de cinéma qui tourne les rêves.



La mémoire à long terme est un labyrinthe d'étagères, chacune pleine de billes de souvenirs. Mais, négligés, ils virent au noir (comme des leçons de piano ou les noms des présidents américains) et les petits "hommes de mémoire" les aspirent et les jettent dans le vide mémoriel sous le centre cérébral.


Et bien sûr les îles de personnalité ou la console de contrôle. Quand Riley est bébé, celle-ci n'est qu'un immense bouton qui oscille entre la joie et la tristesse, mais à onze ans, les commandes sont multiples sans oublier l'emplacement prévu pour l'ampoule des idées. Et ce n'est pas près de finir...

Personnages:



Riley: Une enfant qui était imaginative et joyeuse, mais  son  déménagement va la forcer à grandir très vite en quelques jours-d'autant qu'elle est préadolescente. Et complexifier sa personnalité, laissant la tristesse l'envahir. Son caractère s'écroule puis se reconstruit en cet instant clé de son existence.




Joie: Elle ne veut que le bien de sa propriétaire, donc être le plus souvent joyeuse (et avoir des souvenirs heureux pour la plupart, ou des souvenirs essentiels qui le sont tous). Elle est une pile électrique qui court en tout sens et s'interdit toute pensée négative...mais son attitude n'est pas toujours une aide dans les méandres de l'esprit. Comme Riley, il lui faudra "grandir" en acceptant que ni l'une ni l'autre ne peuvent être perpétuellement heureuses.



Tristesse: Au début, elle ne sert pas à grand chose sinon lire des volumes consacrés au fonctionnement du  cerveau. Les autres émotions, en effet, ne semblent pas apprécier qu'elle touche à la console ou aux souvenirs. Tristesse se sous-évalue, et non seulement subit sa nature pessimiste mais est persuadée d'être "nulle" ou que Riley serait mieux sans elle, le voyage dans l'esprit lui sera également salutaire pour découvrir son rôle.



Bing Bong: Un éléphant rose à moustaches de chat qui fut l'ami imaginaire de Riley. Toute petite,  elle imaginait des courses poursuites et chansons avec lui, sans oublier leur projet de voler jusqu'à la lune en usant d'une fusée faite d'une brouette, et qui, comme Bing Bong, vit désormais dans l'esprit de Riley. Elle semble l'avoir oublié, mais ce n'est pas le cas de l'ami imaginaire qui désirerait se rappeler à son souvenir, et peut-être compléter le projet de se rendre sur la lune. Ce sera un guide précieux pour Joie et Tristesse dans les méandres de l'esprit qu'il explore depuis des années.



Dégoût: Vue de l'extérieur, on dirait une effroyable snob; vêtue à la mode et trouvant tout toxique ou insupportable. Mais plutôt intelligente, elle sera celle qui trouvera comment rouvrir le centre cérébral à Joie et Tristesse.



Peur: Sursaute à la moindre alerte, et surtout, est le dindon de la farce de tout objet qui tombe ou de toute catastrophe bien douloureuse. Façon pour les scénaristes de se venger du stress?




Colère: Petit (tempérament à la Napoléon?), et le crâne s'enflammant en cas de contrariété. Ajoutez-y son costume cravate et il rendrait jaloux Jonah.J.Jameson. (d'autant qu'il lit souvent le journal)



Vous remarquerez que les principaux personnages sont féminins, (mieux: elles  sont les plus nombreuses parmi les cinq émotions) du jamais vu chez Pixar depuis Rebelle. Et sincèrement ça fait du bien. On remarque que les émotions des autres ne sont pas construites de la même façon car oui, on a un aperçu des émotions parentales en cours de route et de nombreux personnages secondaires durant le générique (y compris un chien et  un chat!).

Les émotions du professeur de Riley


En principe, les émotions ressemblent physiquement à ceux à qui elles appartiennent, et sont du même sexe. Notamment, la mère de Riley a la tristesse pour émotion principale et un centre cérébral tout en rondeurs qui ressemble à un plateau de talk-show, et son père est dirigé par sa colère, dans un bunker très high-tech.



Mais celles de Riley sont mixtes et ne lui ressemblent pas...pourquoi? Il y eut de multiples hypothèses, comme celles selon lesquelles Riley est un garçon manqué voire une future gay ou trans. Mais ce dernier point est contredit par la "fabrique à petits amis imaginaires" qu'on trouve dans son esprit. (ou l'île aux Boys Band qui apparaît à la fin!)



Quant à la dissemblance physique, il était supposé avant la sortie du film que les émotions ne commencent à ressembler à leur humain (et éventuellement changer de sexe) qu'avec leur maturation à la puberté.  Problème : A la fin, Riley bouscule un garçon de son âge, ses émotions sont brièvement visibles....Et elles sont semblables à l'intéressé. Pas d'autre raison, au fond, que d'éviter de se retrouver avec des personnages principaux tous identiques.

Pour peu qu'on suive les Pixar d'assez près et qu'on connaisse Toy Story, l'histoire aura semblé familière. Dans les deux cas, des petits personnages proches d'un enfant, qui ignore tout de leur existence, tentent tout pour le "retrouver" et l'un pense qu'il serait meilleur que son comparse dans le rôle du compagnon principal de l'enfant, mais finit par changer d'avis au cours du périple. Le thème de la croissance douloureuse rappelant pour sa part Toy Story 2 et 3.  Mais ça n'a rien d'un défaut car tout le reste diffère.

Premier détail, pas de méchant à proprement parler même si certains personnages peuvent momentanément sembler dangereux. Par exemple Jangles le Clown, une terreur profonde située dans le subconscient. Mais il se montrera plutôt utile en réveillant Riley en sursaut au cours d'un cauchemar.



Le vrai conflit vient plutôt de la suite d’événements fâcheux et du fait que Riley ne peut plus les supporter, d'autant qu'elle est  privée de sa joie et de sa tristesse, et ne peut plus répondre autrement qu'avec colère ou dégoût.  Je pensais que le fait que Joie soit aspirée hors du centre cérébral et aie des difficultés à revenir correspondait à une dépression, mais Tristesse ayant subi le même sort, (elle serait aux commandes de façon permanente sinon) ce n'est donc pas ça...En tout cas ces émotions manquantes  poussent la petite fille aux mauvaises décisions, à savoir vouloir fuguer pour revenir au Minnesota.

 A sa décharge, ses îles de personnalité se sont écroulées les unes après les autres: celle du hockey quand elle a perdu un match d'entrée dans une nouvelle équipe avec Colère aux commandes, celle de l'amitié quand sa amie Meg l'a appelée pour révéler qu'elle avait trouvé une nouvelle copine, celle de l'honnêteté quand Riley prend la carte bancaire de sa mère pour se payer un billet de car et bien sûr l'île de la famille quand elle s'en va.



Il faudra l'intervention de Tristesse pour lui faire regretter sa famille, revenir chez elle en courant et faire repousser une île neuve de la famille. Joie, jusqu'alors, persistait à vouloir revenir- fut-ce seule. Elle n'hésitera notamment pas à emprunter un tube où il n'y a de place que pour elle car "Riley a besoin de moi" (mais cela échouera). Son attitude peut paraître scandaleuse, mais Joie était persuadée de bien faire en écartant Tristesse.



Jusqu'à ce qu'elle tombe dans le vide mémoriel avec Bing Bong, et et découvre des souvenirs en voie de disparition de Riley encore très petite, et cela lui fait le même effet qu'une mère redécouvrant des photos d'un enfant disparu: Joie craque et ...pleure, pour la première fois, car tout ce qu'elle voulait était le bonheur de l'enfant.



Oui, les émotions ont des émotions (autres que celle qu'elles représentent). Et sincèrement, voir l'incarnation du bonheur éclater en sanglots est un moment intense, presque autant que Bing Bong qui se sacrifie et disparaît pour faire sortir Joie du vide, qui doit jurer qu'elle "emmènera Riley sur la lune" de sa part.



 Avec les jouets en route pour l'incinérateur dans Toy Story 3 ou Jessie chantant à propos de son ancienne propriétaire dans le second volet de la bientôt quadrilogie, c'est un des beaux moments d'émotion chez Pixar.








Joie réalisant alors enfin les bons côtés de Tristesse, (qui avait déjà réussi à remettre en route Bing Bong en l'écoutant confier sa mélancolie, alors que les paroles enthousiastes de Joie n'avaient mené nulle part) et laisse cette dernière teinter les souvenirs essentiels de Riley une fois de retour au centre cérébral.



Par la suite, les nouveaux souvenirs auront parfois deux couleurs  au lieu d'une (doré et bleu à la fois par exemple, est un souvenir nostalgique) ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Mais on devine aisément: ces sentiments nuancés, c'est une façon de penser propre aux grandes personnes.

C'est là la grande force du film: une histoire d'entrée dans l'âge adulte de façon imagée. Belles images d'ailleurs car nous sommes dans l'esprit d'une fillette. En conséquence son centre cérébral est rempli  de rouages en forme de fleurs, une licorne arc en ciel est un personnage récurrent de ses rêves, les bêtises sont une part essentielle de son caractère et le parc de l'imagination est peuplé d'une maison de pain d'épices, d'un palais de princesse ou d'une académie des nounours.



Toutefois les hommes de mémoire détruisent ces trois édifices au cours du film et les jettent avec la fusée-brouette dans le vide mémoriel. Ajoutez-y la disparition de l'ami imaginaire, (autrement dit Riley n'y pensera jamais plus, malgré l'intervention désespérée de ce dernier dans un de ses rêves la nuit d'avant) et l'âge de l'héroïne fait réaliser qu'elle sera bientôt ado. ("Riley a douze ans", conclut Joie à la fin, "que pourrait il arriver?" Et bien...)

Preuve en est, la fabrique à petits copains imaginaires que Joie et Tristesse sont surprises de voir: c'est donc une nouveauté.  Quand de nouvelles îles de personnalité repoussent à la fin, outre celles du hockey ou de l'amitié qui s'est agrandie, les émotions voient celles , nouvelles, des boys bands ou des "vampires romantiques" dont elles espèrent que ce sera "une phase" ...comme chez beaucoup d'ados!

Autrement dit, ça! Argh!


Certes, ce n'est qu'à la fin que les hommes de mémoire installent une console encore plus grande et complexe (on se rappellera que la précédente était déjà bien plus compliquée que celle du nourrisson) , où le bouton "puberté" existe mais n'a pas encore été pressé, et dont les émotions estiment à tort que ce n'est rien d'important.

Mais malgré cela, un effet semblable à la puberté a déjà agi sur Riley: tous les chamboulements qui  ont eu lieu depuis son déménagement, et qui est une façon maligne de précipiter les événements plutôt qu'observer les effets de la puberté sur le long terme. Déjà, par exemple, le petit monde de cette dernière s'est grandement complexifié , et sa personnalité de même: les îles peu nombreuses (il restait plein de place) semblent désormais se multiplier.

Le contraste fort entre un San Francisco tristoune, les circonstances aggravantes du mobilier pas encore arrivé et le monde coloré de l'esprit de la pré-ado est d'ailleurs l'illustration de l'irruption d'un monde hostile dans l'esprit serein et sans problèmes de l'enfant.


C’est d'ailleurs un autre aspect original du film que d'avoir donné à "Frisco" le rôle de la métropole déprimante. D'habitude on voit plutôt pour remplir  cet office Detroit, Chicago, Los Angeles (les quartiers pauvres)ou New York version coupe-gorge (années 60 à 80).


 Mais en comparaison San Francisco, paradis des hippies et gay-friendly, était toujours vu comme un endroit rêvé fleuri avec ses trams si typiques comme dans la série Charmed ou récemment en version combinée à Tokyo dans Les nouveaux héros.


"If you goooo to San Franciscoooooo, be sure to wear some flowers in your hair..."


Autres idées génialissimes, le subconscient qui évoque une prison ou le studio de cinéma où on tourne les rêves; les rôles sont tenus par des hommes de mémoire sur le plateau mais un filtre réalité ajouté  à la caméra les fait ressembler à leurs vrais équivalents . Le rêve est ensuite projeté dans le centre cérébral où les émotions le regardent façon film du dimanche soir.



Et parmi les trouvailles visuelles, les disquettes d’imagination (les rêveries en journée) insérées dans la console ou le centre des pensées abstraites qui déforme nos héros de façon créative dans une séquence très surréaliste. Et savez-vous d'où vous viennent les chansons qui restent dans la tête façon "A la volette" dans Kaamelott? Régulièrement les hommes de la mémoire trollent et jettent la bille du thème entêtant d'une publicité dans le tuyau d'aspiration pour qu'elle atterrisse dans le centre cérébral.

Seul défaut peut-être, n'avoir pu explorer qu'une tête à la fois (et c'est déjà beaucoup!) . C'est très brièvement que nous aurons pu apercevoir les esprits des autres, et on ne peut qu'imaginer à quoi peut ressembler une autre tête aux centres de préoccupation différents. La manie des suites va-t-elle encore frapper pour nous permettre de voir ça?





Les émotions de Jangles qui est réel, et a traumatisé Riley à l'un de ses premiers anniversaires.








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